UMC - Grandes Marques et Maisons de Champagne

Accueil > Encyclopédies > Anthologie du Champagne > Stendhal

Stendhal

Littérature générale (1822)

DE L’AMOUR

Il y a tel caractère fait pour ne trouver le plaisir que dans la variété. Mais un homme qui porte aux nues le vin de Champagne aux dépens du bordeaux ne fait que dire avec plus ou moins d’éloquence : u J’aime mieux le champagne. »

Chacun de ces vins a ses partisans, et tous ont raison, s’ils se connaissent bien euxmêmes, et s’ils courent après le genre de bonheur qui est le mieux adapté à leurs organes et à leurs habitudes. Ce qui gâte le parti de l’inconstance, c’est que tous les sots se rangent de ce côté par manque de courage. [...)

Le sanguin ne peut connaître tout au plus qu’une espèce de u fiasco » moral : c’est lorsqu’il reçoit un rendez-vous de Messaline, et que, au

moment d’entrer dans son lit, il vient à penser devant quel terrible juge il va se montrer.
Le timide tempérament mélancolique parvient quelquefois à se rapprocher du sanguin, comme dit Montaigne, par l’ivresse du vin de Champagne, pourvu toutefois qu’il ne se la donne pas exprès.
1822

LUCIEN LEUWEN

Au bal, à Nancy, où Lucien, 23 ans, est lieutenant au 27e de lanciers.

Le souper finissait, tout brillant de vin de Champagne ; il avait porté plus de gaieté et de liberté, sans conséquence dans les manières de tous. Pour notre héros, il était exalté par les choses assez tendres que, sous le masque de la gaieté, il avait osé adresser à la dame de ses pensées.

1855

OEuvre posthume.