UN BARRAGE CONTRE LE PACIFIQUE
En Indochine, à la cantine de Ram, tenue parle père Bart. M. Jo, riche planteur du Nord, de passage pour surveiller un embarquement de latex, y fait la connaissance de Suzanne, dont la mère a une modeste concession dans la région.
Asseyez-vous à notre table, dit la mère, prenez quelque chose avec nous. [...]
- C’est moi qui invite, dit-il. Il se tourna vers le père Bart
- Du champagne bien frappé, demanda-t-il. Depuis mon retour de Paris je n’ai pas réussi à en boire du bon.
- Il y en a chaque soir de courrier, dit le père Bart. Vous m’en direz des nouvelles. [...]
Suzanne dansait avec M. Jo. [...] Et la mère les regardait tristement. Parfois, surtout lorsqu’elle n’en buvait pas suffisamment, le champagne la faisait s’attrister davantage.
1950
LE VICE-CONSUL
A Calcutta.
Le vice-consul boit du champagne. [...] On dit : Il boit trop, s’il continue... comment est-il lorsqu’il est ivre ? [...]
- J’ai envie de champagne, dit Charles Rossett, depuis que je suis ici, je bois trop... [...]
- Vous verrez, dit le vice-consul [...], ici, l’ivresse est toujours pareille.
Ils boivent.
1966