Dans la manière de servir le champagne comme dans celle de le boire, il y a des choses à ne pas faire, qu’hélas on observe très souvent. En voici quelques-unes, qui ne sont pour certaines d’entre elles que le rappel de règles déjà formulées dans les rubriques précédentes.
Refroidir le champagne à l’excès. Si le champagne ne doit pas être tiède, il doit encore moins être glacé ; il est donc souhaitable de ne pas remplir de glace le seau à rafraîchir sans y verser en même temps de l’eau. A l’inverse, il faut éviter de garnir le seau insuffisamment, ce qui aurait pour résultat de ne refroidir que la partie inférieure de la bouteille.
Mettre deux bouteilles dans un seau qui n’est conçu que pour une seule. Dans ce cas, une des bouteilles reste partiellement en dehors de l’eau et n’est pas convenablement rafraîchie. Si on ne dispose pas d’un seau assez large, il est préférable de laisser provisoirement la deuxième bouteille au réfrigérateur, ou dans un récipient isotherme si elle a été préalablement refroidie.
Glacer les verres avant d’y verser le champagne, en y faisant tourner des glaçons ou de la glace pilée. Il en résulte des anomalies dans le dégagement du gaz et dans le caractère organoleptique du vin.
Cacher l’étiquette en emmaillotant la bouteille comme un nouveau-né. Cette pratique condamnable (on a expliqué pourquoi...) a pris naissance dans les établissements de nuit où le prestige de la bouteille servie n’est pas toujours en rapport avec son prix. Le mieux est de se passer de serviette pour le service. Dans ce cas, toutefois, bien essuyer la bouteille que l’on sort du seau.
Retourner la bouteille de champagne dans le seau, goulot en bas, quand elle est vide. C’est un manque de respect pour une bouteille prestigieuse et, en outre, un manque de tact envers le consommateur que l’on semble vouloir pousser à la consommation.
L’ennemi numéro un du champagne, c’est ainsi qu’il faut l’appeler... c’est le bâtonnet ou fouet que certains ignorants agitent dans leur verre pour faire partir le gaz carbonique que l’on s’est donné tant de mal à produire et à conserver. On ne voit pas pour quelle raison on devrait s’en débarrasser prématurément puisqu’il fait partie du plaisir de la dégustation et que du point de vue médical, il est bénéfique.
Le batteur à champagne détruit en 30 secondes le travail de 3 ans et ruine les qualités du vin.