Sculptées directement dans la craie tendre des hautes crayères et atteignant parfois 15 m de long sur 6 mètres de haut, ces immenses scènes, encore plus étonnantes dans le clair-obscur qui tombe des « essorts », illustrent plusieurs thèmes bachiques : « Silène » et sa cour de Ménades en folie en 1884 ; la « Fête de Bacchus », allégorie des 5 sens en 1883.
Les sculptures font partie des Coteaux, Maisons et Caves de Champagne inscrits sur la liste du Patrimoine mondial de l’UNESCO.
Le plus finement ciselé « Un souper sous la Régence » de 1883 évoque lui plus délicatement le champagne au 18e siècle. Enfin, de dimensions plus réduites, les « Maraudeurs », de 1882, accueillent les visiteurs au bas du grand Escalier dans l’esprit des Putti de la Renaissance. Ces bas-reliefs, bientôt une des célébrités du Domaine, deviennent le point d’orgue de la visite des Caves. Fascinant les visiteurs et donnant à ces lieux déjà stupéfiants une dimension complètement irréelle, ils contribuent ainsi parfaitement à assimiler dans l’esprit du spectateur et, au fur et à mesure de la visite, la vinification chez Pommery à une sorte de création artistique quotidienne.
Ce spectacle deviendra plus féerique encore lorsque « la fée Electricité » viendra jouer dans les voûtes perdues d’ombre. En mars 1889 en effet, la Compagnie Continentale Edison proposera à Madame Pommery de faire « un devis d’installation électrique ».
Gustave Navlet avait en effet travaillé à la bougie durant plus de deux ans.