Œuvre d’Eric Glâtre de 2001
(actualisation UMC)
Gallo-Romains
Moyen-Âge
Renaissance
Siècle des Lumières
Révolution
Restauration
République
Années folles
Temps Modernes
MondialisationLes élections donnent la majorité à l’opposition par 274 élus contre 143 au gouvernement.
Charles X promulgue alors cinq ordonnances suspendant la liberté de la presse, dissolvant de nouveau la Chambre des Députés, modifiant la loi électorale, convoquant les électeurs en septembre et nommant de hauts fonctionnaires royalistes.
Protestation des journalistes de l’opposition, inspirés par Thiers.
La prise d’Alger, en réparation de l’injure faite par le dey au consul de France trois ans plus tôt, marque le début de la présence française en Algérie.
Les « Trois Glorieuses », manifestations, puis insurrections populaires à Paris, contraignent Charles X à l’abdication et à l’exil, après avoir confirmé la nomination par le Parlement du duc d’Orléans comme lieutenant-général du royaume.
Dans ses Mémoires d’Outre-Tombe, François-René de Chateaubriand rapporte que durant la journée du 28 juillet 1830 : « la gloire a eu pour notre nation la légèreté du vin de Champagne. […] Dans tous les quartiers pauvres et populaires, on combattit instantanément, sans arrière-pensée : l’étourderie française, moqueuse, insouciante, intrépide était montée au cerveau de tous… »
Dans la Physiologie du vin de Champagne attribuée à Lurine et Bouvier, les auteurs rapportent que le 29 juillet 1830 :
« […] les caves de Charles X n’obtinrent aucun respect de la part du peuple.[…] Ce jour-là, la foule victorieuse délivra, dans le cellier de la monarchie, quelques bouteilles champenoises, de pauvres captives qui attendaient depuis longtemps la main de l’ingurgitateurRévolutionnaire. […] Tout à coup un courageux ouvrier, un héros des trois jours, monta sans hésiter sur le siège fleurdelisé de Charles X, et se mit à trôner en ingurgitant du vin de Champagne !…
« Ce fut là le triomphe définitif de la démocratie ; ce fut l’avènement populaire du vin de Champagne. »
EffervescenceRévolutionnaire dans les principales villes de Champagne.
Troubles anticléricaux à Reims et Châlons-sur-Marne.
La Monarchie de Juillet.
Le duc d’Orléans, fils aîné de Philippe-Egalité et de Louise de Bourbon-Penthièvre, devient roi des Français, sous le nom de Louis-Philippe Ier.
La Charte constitutionnelle de 1814 est révisée.
« Sous le règne de Louis-Philippe, rapporte Raphaël Bonnedame, directeur du Vigneron Champenois, qui la tient d’un de ses amis, attaché à l’administration des Postes, arriva de Russie à Paris une grande lettre avec suscription : »
« Au plus grand Poète de France, à Paris ».
« A qui remettre une telle lettre ? Que faire ? L’état-major de l’administration s’assembla, médita, délibéra et finalement, on convint d’envoyer la missive rue de l’Université, chez Lamartine. »
« Quand le facteur remit l’envoi au grand poète, ce dernier la prit, lut, regarda un instant et dit sans emphase : »
« Mon ami, vous vous trompez. Cette lettre n’est pas pour moi. Portez-la chez M. Victor Hugo. Le facteur écrivit au dos de l’enveloppe le mot « refusé » et, le même jour, l’un de ses camarades sde présqentait, place Royale, chez l’auteur des Orientales. »
« Mais, s’écria à son tour Victor Hugo, qui ne savait rien de ce qui s’était passé, vous vous trompez de maison, cette lettre, c’est à M. de Lamartine qu’elle revient […] »
« Si bien que M. Comte, alors directeur des Postes, dans l’espoir de trouver un supplément d’indications, se décida à faire ouvrir l’enveloppe. Voici ce qu’il trouva : »
« Au plus grand Poète de France,
A Monsieur Moët,
Fabricant de vins de Champagne,
Tous mes hommages ».
« Zirow, prince russe ».
Ministère de Jacques Laffitte.
Publication du quotidien l’Avenir par Lamennais, Lacordaire et Montalembert, qui s’efforcent de rompre la politique d’alliance entre la monarchie et l’Eglise et de défendre les idées libérales.
Dans son Histoire de la Ville d’Épernay, depuis sa fondation jusqu’à nos jours, Victor Fièvet raconte :
« Le roi Louis-Philippe, ses fils et les officiers qui l’accompagnaient traversèrent la ville à cheval. Après avoir passé en revue la garde nationale de l’arrondissement, ils visitèrent les caves de M. Moët.
« Les princes ne cessèrent de manifester le vif intérêt qu’ils prenaient à la branche d’industrie qui s’exploite dans ces souterrains, industrie qui a triplé la valeur des produits du sol, et a porté dans les régions les plus lointaines la réputation des vins de Champagne. »
Sur le catalogue des Cristalleries belges du Val Saint-Lambert de cette année-là est représentée une longue flûte au fond très pointu, appelée « Impossible », peut-être parce qu’elle semble impossible à vider ou...
à nettoyer.
Sur le même catalogue, on voit des « Verres à vin de Champagne en trompette » qui sont des flûtes dont l’orifice est évasé comme les instruments de musique du même nom.
Pour promouvoir leur marque, les négociants champenois paient volontiers de leur personne. Ainsi, Edmond Ruinart de Brimont qui, après s’être procuré « des lettres de crédit et de recommandation auprès de ses banquiers, MM. Hottinguer, Pereire, Laffitte », s’embarque pour l’Amérique sur un trois-mâts chargé d’immigrants et subit 38 jours de mer dans les conditions les plus inconfortables, au milieu des tempêtes et des icebergs.
Ouverture de l’École normale d’instituteurs de la Marne. Visite du roi Louis-Philippe Ier à Épernay.
Jean-Baptiste François invente le gleucœnomètre permettant le calcul exact de la liqueur de 1ère fermentation à utiliser.
Louis Godart-Roger, négociant en vins de Champagne, est maire d’Épernay.
Reims est le théâtre d’une grande manifestation d’ouvriers terrassiers sans travail derrière le drapeau noir.
Ministère de Casimir Périer.
Neuf ans après être entré au service de Madame Clicquot, Mathieu Edouard Werler en devient officiellement l’associé, dans le cadre d’une nouvelle société où chacun contribue au capital social à hauteur de 100.000 francs.
Madame Clicquot fournit en plus les locaux, celliers, caves et vins et reste propriétaire de tout ce qui constitue l’actif de la société. Mathieu Edouard Werlé, qui entretemps s’est fait naturalisé français, apporte « son industrie, promet de donner tout son temps, tous ses soins aux affaires de la société et de contribuer, tant qu’il est en son pouvoir, à leur meilleure réussite ». Ce qu’il va accomplir au-delà de ses engagements.
La loi électoral fixe à 200 francs le cens (impôt acquitté) pour être électeur (au lieu de 300 francs en 1814) et à 500 francs le cens pour être éligible (au lieu de 1.000 francs).
Intervention française en Belgique, envahie par la Hollande.
Le Traité des Vingt-Quatre Articles fixe les frontières belges.
A Lyon, la révolte des Canuts (ouvriers de la soie), motivée par des questions salariales, est énergiquement réprimée par le maréchal Soult.