Œuvre d’Eric Glâtre de 2001
(actualisation UMC)
Au Congrès de Tours, la majorité socialiste déclare adhérer à la IIIème Internationale (en acceptant les 21 conditions posées par Lénine) et se sépare de la S.F.I.O. pour fonder la Section française de l’internationale communiste (S.F.I.C.) ou Parti communiste français (P.C.F.).
Le P.C.F. conserve l’Humanité, tandis que la S.F.I.O. aura désormais pour organe de presse le Populaire de Paris.
Le Vigneron Champenois note l’augmentation du prix de la bouteille de champagne qui, comme toute marchandise, a triplé depuis 1914.
Au détail, il se vend 26 à 30 francs (21 à 25 euros 2004), au restaurant on le trouve sur la carte des vins à 40 ou 50 francs (33 à 41 euros 2004), ces prix s’entendant pour un champagne sans année de bonne marque, et pour des restaurants de classe.
Cette hausse découle de celles du raisin, des fournitures (les prix des bouteilles, bouchons, étiquettes ont quadruplé), de la valeur des stocks, mais aussi de l’augmentation des frais de main d’oeuvre due à l’instauration de la journée de 8 heures.
Elle est également le résultat de l’accroissement des taxes. Tous les impôts ont en effet été sérieusement relevés : les droits de circulation de 19 francs (16 euros 2004) par hectolitre, la taxe de luxe de 10 à 15 %, auxquels s’ajoute désormais l’impôt sur le chiffre d’affaires de 1,10 %. L’Etat arrive ainsi à prélever 4,05 francs (3 euros 2004) pour une bouteille de champagne vendue au détail et 15,90 francs (13 euros 2004), si elle l’est après 22 heures au restaurant...
A l’étranger, le champagne est encore plus malmené en raison du protectionnisme de nombreuses nations, dont la situation financière les incite à freiner la consommation des produits de luxe payables en devises étrangères.
Taxes et droits de douane y majorent souvent le prix de la bouteille de 60, 100, voire même de 200 %, ce qui, avec les frais de transport souvent importants, la met à un prix prohibitif.
Plus grave encore est la perte temporaire ou définitive de plusieurs marchés, parmi les plus importants : l’Allemagne, troisième client du champagne en 1914, l’Autriche, la Hongrie, la Pologne et la Russie, où la Révolution bolchévique a fait disparaître la classe aristocratique, qui était à peu près la seule à consommer du champagne.
Inauguration de la tombe du Soldat inconnu à l’Arc de Triomphe de l’Étoile, et célébration du cinquantenaire de la IIIème République.
En battant à New-York l’Américain Battling Levinsky par K.O. au 4ème round, Georges Carpentier devient champion du monde de boxe des poids mi-lourds.
Ministère de Georges Leygues.
Alexandre Millerand, président de la République, en lieu et place de Paul Deschanel souffrant et démissionnaire.
Signature du Traité de Sèvres entre les puissances alliées et l’Empire ottoman, qui perd de nombreux territoires en Asie mineure et au Proche-Orient et voit les Détroits démilitarisés.
Au cours de l’Entre-Deux-Guerres, deux personnalités ont sur les destinées de la Société Vinicole de Champagne Successeur de G.H. Mumm et Cie une influence déterminante : Georges Robinet et René Lalou.
Directeur général et administrateur délégué de la Société Vinicole de Champagne Successeur de G.H. Mumm et Cie, le premier fait procéder à la remise en état du vignoble et des installations de production, élabore les assemblages, dont le résultat est garant de la qualité des vins et s’emploie à faire reconnaître l’identité française de la maison.
Membre du conseil d’administration, avant d’en devenir le vice-président (en 1929), puis le président (en 1939), le second va se révéler un excellent homme d’affaires, effaçant les dégâts causés par la guerre et reprenant dans de bonnes conditions la marche normale de la maison.
L’Etat français met en vente par adjudication les biens et les marques de fabrique de la maison G.H. Mumm et Cie. L’acquisition est faite en audience publique pour 85 millions de francs (70 millions d’euros 2004) par la société Oprorg au profit d’une société anonyme qui est constituée le 4 août sous la raison sociale « Société Vinicole de Champagne Successeur de G.H. Mumm et Cie ».
Le siège social est à Paris, au numéro 63 de l’avenue des Champs-Elysées, et le siège d’exploitation à Reims, au numéro 29 de la rue du Champ-de-Mars. Le conseil d’administration, formé en majeure partie d’industriels de la région parisienne et du Nord porte à la présidence Jules Lorthiois puis, à sa disparition en 1928, James Schwob d’Héricourt.
Adoption par la Chambre des Députés de la loi officialisant, le deuxième dimanche de mai, la fête de Jeanne d’Arc.
A la Conférence de Spa consacrée au montant des réparations de guerre, la France se fait attribuer 69 milliards de marks-or, soit 52 % du montant total dû par l’Allemagne.
Suzanne Lenglen remporte pour la deuxième fois les Internationaux de tennis de Wimbledon.
Création de la Chambre de Commerce de Paris.
Deuxième ministère d’Alexandre Millerand.
Premier ministère d’Alexandre Millerand.
Paul Deschanel, président de la République.
Paul Deschanel est élu à la Présidence de la République, par 408 voix contre 389 à Georges Clémenceau.
Création de la Société des Nations (S.D.N.) à Genève.
Le président de la République Raymond Poincaré décore la ville de Châlons-sur-Marne et ses habitants de la Croix de Guerre.
Attribution du Prix Nobel de la Paix à Léon Bourgeois.
Fondation de la maison agéenne de négoce en vins de Champagne Emile Driant.
De l’union d’Edmond Besserat avec Yvonne de Méric de Bellefon « naît » la marque « Besserat de Bellefon ».
L’Association viticole champenoise adopte le Vigneron Champenois, revue régionale spécialisée fondée en 1872, comme organe de vulgarisation à la fois scientifique, technique et pratique.
L’échelle des crus est resserrée, lors d’un accord en bonne et due forme entre les différentes organisations syndicales champenoises, qui la complètent en y incluant toutes les communes de la Marne et qui remontent le bas de l’échelle à 56 %, les crus supérieurs à 80 % gagnant presque tous 5 %.
Le prix de base est celui du vin de cuvée, diminué de 20 % pour la première taille et de 40 % pour la deuxième taille.
Il est unique pour tous les « grands crus » et comme le raisin y est payé à 100 %, on les appelle « crus à 100 % » ; ils sont au nombre de 11 : Ambonnay, Avize, Aÿ, Beaumont, Bouzy, Cramant, Louvois, Mailly, Sillery, Tours-sur-Marne et Verzenay.
Mais, cet accord va laisser pendant quinze ans les viticulteurs exposés aux vicissitudes du marché, car il n’apporte pas encore la stabilité des prix.
Les surfaces en production de la future A.O.C. « Champagne » sont de 11.043 ha.