Œuvre d’Eric Glâtre de 2001
(actualisation UMC)
Gallo-Romains
Moyen-Âge
Renaissance
Siècle des Lumières
Révolution
Restauration
République
Années folles
Temps Modernes
MondialisationLe général Joseph Joffre est nommé commandant en chef des armées françaises et le général Douglas Haig des armées britanniques.
Cinquième ministère d’Aristide Briand.
Echec des offensives franco-britanniques engagées en Champagne et en Artois.
Parution du premier numéro de l’hebdomadaire satirique le Canard enchaîné.
Jean Galtier-Boissière fonde un journal du front, le Crapouillot.
Le magnat de la presse américaine William Randolph Hearst fait servir du champagne Pol Roger à un dîner prestigieux donné en l’honneur du vice-président des Etats-Unis, Thomas R. Marshall.
1.500 obus allemands s’abattent sur Reims, complétant une oeuvre de destruction de la ville déjà bien entamée.
Les offensives franco-britanniques engagées en Champagne et en Argonne se soldent par un échec.
Le général Jean-Baptiste Estienne crée le « char d’assaut ».
Attribution du Prix Nobel de Littérature à Romain Rolland.
Les surfaces en production de la future A.O.C. « Champagne » sont de 6.000 ha.
Raoul de Bary, patron de la maison George Goulet, est élu par ses pairs président du Syndicat de Grandes Marques.
Mise sous séquestre de la maison G. H. Mumm et Cie et désignation d’un administrateur-séquestre M. Baudot, assisté de M. Farre, ancien juge au Tribunal de Commerce de Reims.
Etrangers au monde du champagne, les deux hommes prennent comme conseiller technique Georges Robinet, collaborateur d’Hermann de Mumm, qui reste à Reims pendant la guerre, assurant bénévolement la direction effective de la société.
Violents combats en Champagne.
Dans l’armée britannique, selon le Vigneron Champenois du jour, « […] dans les pharmacies de campagne il est prévu pour 1.000 hommes, 150 boîtes de lait condensé et 10 bouteilles de champagne ».
L’artillerie du général von Heeringen bombarde Reims avec des projectiles explosifs et incendiaires : incendie et destruction de la toiture de la cathédrale, du palais archiépiscopal et de la bibliothèque du cardinal Gousset, ainsi que du quart Nord-Est de la ville.
Dans la Cathédrale de Reims, Sem se souvient des morceaux de verrières éventrées par les bombardements qui jonchent le parvis : « Le beau soleil de France, qui luit doucement d’un éclat amorti à travers la transpartence embuée des grains de raisin gonflés de jus, a mûri aussi, comme nos treilles, ces verrières depuis tant de saisons exposées à ses rayons, et je retrouve […] dans ces fragments de verre pétrifié […] l’or vivant et pailleté du champagne. »
Face aux bombardements, l’attitude des Rémois est soit de quitter la ville, soit de s’abriter dans les caves. Celles de la maison Louis Roederer servent pour des activités de groupe comme des concerts, tandis que celles de la maison Pommery et Greno, qui permettent d’accéder au no man’s land, logent des troupes.
Henri Abelé fait aménager, dans l’une de ses caves au numéro 50 de la rue de Sillery, un appartement d’une superficie de 210 m2, qui comprend des bureaux, des chambres, un salon, une salle à manger, une chambre d’amis, une cuisine, des dépendances et... une chapelle privée pouvant accueillir jusqu’à 100 personnes.
Sur un total de 24.367 caisses de champagne expédiées à destination des Etats-Unis au cours dudit semestre : 5.292 concernent la marque Bertrand de Mun successeurs de Werlé et Cie, 4.443 la marque Pommery et Greno, 3.300 la marque Pol Roger et Cie.
Le général Louis Franchet d’Esperey, commandant la Vème Armée française, reprend Reims.
Clé du dispositif militaire français couvrant les approches de la Seine, la butte de Mondement (223 m) est le théâtre de sanglants affrontements entre la division marocaine du général Humbert et des éléments de la Garde prussienne, qui sont bientôt obligés de se retirer, laissant 3.000 cadavres sur place.
Bataille de la Marne entre les armées du général Joseph Joffre et du maréchal John French côté franco-britannique, des généraux Alexander von Kluck et Karl von Bülow, côté allemand.
Les renforts (4.000 soldats du 103ème régiment de la 7ème division d’infanterie) transportés dans 1.100 taxis de Gagny au front, sur une idée du général Joseph Gallieni, gouverneur militaire de la place de Paris, obligent les armées allemandes à la retraite.
Occupation d’Épernay par les troupes du général von Plattenberg.