Œuvre d’Eric Glâtre de 2001
(actualisation UMC)
Règence de Philippe VI de Valois, petit-fils de Philippe III le Hardi (par son père Charles) et neveu de Philippe IV le Bel, dans l’attente de la naissance de l’enfant posthume de son frère Charles IV le Bel.
Celui-ci étant une fille, en vertu des dispositions de la loi salique, Philippe VI de Valois est proclamé roi de France par les Etats généraux, réduits à la réunion des pairs du royaume et des barons.
De lui, est issue la quatrième race des rois de France.
D’après le Journal de Dom Pierre Chastelain, bénédictin rémois : « Au sacre de Philippe VI de Valois, les habitants de Reims consommèrent pour le repas qu’ils donnèrent au roi et à toute sa cour trois cents pièces de vin, partie de Beaune et de Saint-Pourçain, et partie de Reims ».
Quatrième dynastie à régner sur la France : les Valois (7 rois).
Philippe VI de Valois acquiert la châtellenie de Vaucouleurs.
Guerre de Cent Ans, ouverte autour de la querelle à la succession de Charles IV le Bel.
Destruction ou désorganisation du vignoble champenois.
Guerre des Deux Jeanne, ainsi baptisée à cause du rôle actif joué par les femmes des deux prétendants au duché de Bretagne (Jeanne de Penthièvre, épouse de Charles de Blois et Jeanne de Flandre, femme de Jean de Montfort), dont le dernier duc - leur oncle -, est mort sans héritier direct.
Eustache Deschamps, le poète le plus renommé de la fin du XIVe siècle, fils de Vertus, cite dans ses oeuvres, ici les bons vins de Vertus, là ceux d’Aÿ, de Cumières et de Damery.
Grande épidémie de peste noire. Particulièrement meurtrière (1/3e de la population de l’Europe en périt), elle a profondément marqué la mentalité de la fin duMoyen-Âge.
Philippe VI de Valois acquiert de Humbert II, le Dauphiné, à condition que dans l’avenir, le fils aîné du roi de France porte le titre de dauphin.
Mort de Jeanne, reine de Navarre, fille dépossédée de Louis X le Hutin et de Marguerite de Bourgogne. Son fils, Charles II le Mauvais, lui succède.
Règne de Jean II le Bon, fils de Philippe VI de Valois et de Jeanne de Bourgogne.
Jacquerie dans le Perthois. Les paysans, lassés des invasions, des destructions de récolte et de bétail, se dressent contre l’autorité royale et leurs seigneurs et incendient les châteaux. Le mouvement est cruellement réprimé.
Réunion des Etats de Champagne à Provins et à Vertus.
Défaite de l’armée française à Maupertuis, près de Poitiers. Parmi les Champenois tombés sur le champ de bataille, on cite le comte de Brienne et l’évêque de Châlons, Regnaud.
Des lettres royales de commission sont accordées à la profession de courtier en vins.
Les Archives municipales Reims montrent que les courtiers en vin ont pour habitude d’aider au marché en offrant des échantillons tout que modestes - de 9 à 18 litres - du vin de leurs celliers à tous les marchands en visite et à toutes les personnes de distinction qui passent par la ville.
Non content d’avoir la couronne de Navarre, Charles II le Mauvais, qui revendique la Champagne, tente de s’emparer du pouvoir, avec la complicité du prévôt des marchands.
Ayant suscité une révolte populaire dans Paris, Etienne Marcel pénètre au Louvre le 22 février : deux conseillers royaux sont assassinés, dont Jean de Conflans, maréchal de Champagne. Devant le tour pris par l’insurrection, le dauphin Charles est contraint de prendre la fuite.
Siège de Reims par les troupes d’Edouard III d’Angleterre. Après 38 jours d’essais infructueux pour prendre la ville et s’y faire couronner roi de France, il doit se retirer.
Les édiles de Reims sont si sûrs du revenu de la vente de leurs vins qu’ils décident de percevoir un octroi sur tous les vins vendus, afin d’entretenir les remparts protecteurs de leur cité.
A l’occasion de son couronnement Charles V le Sage et Jeanne de Bourbon, son épouse, sont accompagnés de dignitaires étrangers, tels que le roi Pierre de Chypre, les ducs de Bourgogne et d’Anjou, et bien d’autres nobles et prélats qui, pendant les cinq jours que dure le festin royal, font ample connaissance avec les vins de Reims et d’Épernay.
Règne de Charles V le Sage, fils de Jean II le Bon et de Bonne de Luxembourg.
Le comté de Vertus, auquel est jointe la seigneurie de la Ferté-sur-Aube, est constitué en dot pour la fille de Jean II le Bon, à l’occasion de son mariage avec Jean Galéas Visconti.